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Foire aux questions

questions / réponses

L’expression « troubles d’apprentissage » se réfère à un certain nombre de dysfonctionnements qui affectent l’acquisition, l’organisation, la rétention, la compréhension ou l’utilisation de l’information verbale ou non verbale. Ces dysfonctionnements affectent l’apprentissage chez des personnes qui autrement font preuve au moins de capacités moyennes essentielles à la pensée et au raisonnement. Les troubles d’apprentissage sont donc distincts de la déficience intellectuelle.

Les troubles d’apprentissage sont le résultat d’atteintes à un processus ou plus touchant la perception, la pensée, la mémoire ou l’apprentissage. Ils comprennent, mais ne sont pas limités au traitement du langage; au traitement phonologique; au traitement visuo-spatial; à la vitesse de traitement; la mémoire et l’attention; et les fonctions d’exécution (p. ex. la planification et la prise de décisions). L’ampleur des troubles d’apprentissage varie et ils peuvent avoir une incidence sur l’acquisition et l’utilisation d’une ou plusieurs des fonctions suivantes:

  • langage oral (soit écouter, parler, comprendre);
  • langage écrit (soit l’aspect réceptif – décodage, correspondance phonétique,
  • reconnaissance des mots, compréhension de lecture);
  • l’aspect expressif (orthographe, production de textes);
  • mathématiques (soit le calcul, la résolution de problèmes).

Les troubles d’apprentissage peuvent aussi comprendre des difficultés organisationnelles, de perception et d’interaction sociales, et dans l’adoption d’un point de vue.

Les troubles d’apprentissage durent toute la vie. Leur expression peut varier au cours de la vie d’une personne dépendant de l’interaction entre les contraintes du milieu et les forces et les besoins individuels. Une sous-performance scolaire inattendue peut être l’indice de troubles d’apprentissage, au même titre qu’une performance qui n’est maintenue que grâce à des efforts et un soutien d’une intensité bien au -delà des mesures ordinaires. Les troubles d’apprentissage découlent de facteurs génétiques et/ou neurobiologiques, ou d’une blessure qui affecte le fonctionnement du cerveau d’une manière qui modifie un processus ou plus touchant l’apprentissage. Ces dysfonctionnements ne sont pas principalement attribuables à des problèmes d’audition et/ou de vision, à des facteurs socio-économiques, à des différences culturelles ou linguistiques, à un manque de motivation ou à un enseignement inadéquat, bien que ces facteurs puissent aggraver le défi que doivent relever les personnes ayant des troubles d’apprentissage. Les troubles d’apprentissage peuvent coexister avec diverses conditions dont des troubles d’attention, de comportement ou socio-affectifs, des déficiences sensorielles ou d’autres conditions médicales.

Puisqu’un trouble d’apprentissage est un problème de traitement de l’information, il peut toucher à tous les aspects de la vie d’un enfant : la famille, l’école, les routines quotidiennes, les activités de jeu et même, parfois, les amitiés. Bien que les indices puissent se révéler dans les années préscolaires, souvent ce n’est pas avant que l’enfant travaille seul ou en groupe à des tâches nécessitant la lecture, l’écriture, l’épellation et les mathématiques que les écoles ou les parents commencent à penser sérieusement que l’enfant pourrait avoir un trouble d’apprentissage. Le trouble d’apprentissage peut aussi toucher à la capacité d’un enfant de comprendre les indices de nature sociale, tels que le langage corporel ou les expressions du visage. Il faut enseigner à certains enfants comment reconnaître le langage corporel exprimant la tristesse, l’irritation et le plaisir pour qu’ils puissent réagir de manière appropriée. La coordination physique d’un enfant et sa capacité d’accomplir des tâches telles que de lancer ou attraper une balle peuvent aussi être affectées.

Référence : Association canadienne des troubles d’apprentissage

Un Canadien sur dix a un trouble d’apprentissage, soit plus de 3.4 millions de Canadiens.

Référence : Le rapport de 1970 de la CELDIC (Commission sur l’étude des troubles de l’affectivité et de l’apprentissage chez les enfants canadiens).

Selon les participants au premier cycle de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ), en moyenne 12 % des enfants d’âge scolaire avaient un trouble d’apprentissage.

Référence : Revue trimestrielle de l’éducation, 1997, Statistique Canada, no de catalogue 81-003-XPB, vol. 4, no 2 – Premiers résultats de la composante scolaire, ELNEJ

Par ailleurs, un enfant sur dix recevait une forme ou l’autre d’éducation réparatrice en 1994-1995. Les enfants recevant cette éducation spéciale ont souvent de nombreux problèmes dont les plus répandus sont un trouble d’apprentissage (51 %) ou un problème affectif ou de comportement (23 %).

Référence : Revue trimestrielle de l’éducation, 1997, Statistique Canada, no de catalogue 81-003-XPB, vol. 4, no 2 – Premiers résultats de la composante scolaire, ELNEJ

L’état pathologique à long terme le plus répandu chez les enfants de 0 à 14 ans est un trouble d’apprentissage – l’ESLA a constaté que 95 580 enfants de 0 à 14 ans sont dans cet état.

Référence : Enquête sur la santé et les limitations d’activités (ESLA) de Statistique Canada, 1991.

Un orthopédagogue est un professionnel aidant les enfants, adolescents ou adultes qui ont des manières d’apprendre différentes. Son rôle consiste à évaluer, identifier et rééduquer la personne qui a un trouble d’apprentissage. L’orthopédagogue est appelé à conscientiser l’apprenant vis-à-vis de son style d’apprentissage afin que ce dernier développe son estime de soi et atteigne tout son potentiel académique.

Il est possible d’évoluer avec succès dans le système académique et dans la vie malgré la présence d’un trouble d’apprentissage. L’apprenant concerné doit toutefois être suivi par un orthopédagogue afin de développer des stratégies compensatoires adaptées qui lui permettront d’apprendre efficacement.

Les troubles d’apprentissage sont une des principales causes des difficultés scolaires chez les élèves du primaire et du secondaire. C’est pourquoi il est important de les diagnostiquer le plus tôt possible afin d’offrir à l’enfant en difficulté un encadrement adéquat.

Ce sont des professionnels qualifiés, orthopédagogues, orthophonistes, psychologues scolaires, neuropsychologues, pédiatres ou psychiatres. Une équipe multidisciplinaire est toute indiquée pour entreprendre cette démarche.

Référence : AQETA Outaouais, 2005

Il faut vous assurer que le professionnel que vous consultez est spécialisé au niveau des troubles d’apprentissage. Des tuteurs offrent parfois des services sans être spécialisés dans les troubles d’apprentissage, ce qui ralentit et peut même entraver le cheminement de votre enfant.

Référence : AQETA Outaouais, 2005 Vous avez d’autres questions?

En comparant des personnes ayant des troubles d’apprentissage à ceux qui n’en ont pas, les scientifiques ont observé certaines différences dans la structure et dans le fonctionnement du cerveau. Pour cette raison, même si les causes réelles des troubles d’apprentissage d’une personne sont inconnues, la théorie actuellement retenue est qu’il découle de fines perturbations dans le développement du cerveau, ayant lieu dans plusieurs cas avant même la naissance. Pendant toute la grossesse, le cerveau du fœtus traverse un processus complexe de développement qui est vulnérable aux perturbations.

On estime qu’entre 10 et 15 pour cent des Canadiens ont des troubles d’apprentissage. Il semble que ces troubles d’apprentissage se retrouvent dans les mêmes familles et la recherche scientifique tente de cerner des facteurs génétiques. D’autres facteurs éventuels portent sur des événements pendant la grossesse ou l’accouchement; l’exposition à certains médicaments ou autres produits toxiques avant la naissance ou au cours des premières semaines de vie; des troubles des systèmes hormonal ou immunitaire; le faible poids à la naissance et la sous-alimentation, ainsi que l’effet de la chimiothérapie ou de la radiation au cours des premières années. Il est possible qu’une combinaison de ces facteurs et (ou) d’autres facteurs aient contribué aux troubles d’apprentissage de l’enfant.

Tous les parents se préoccupent beaucoup de la santé et du bien-être de leurs enfants et ils se blâment souvent pour les problèmes de leurs enfants. La recherche montre que les troubles d’apprentissage ne peuvent être attribués à une mauvaise éducation; au manque de présence du parent à la maison; au fait de ne pas lire ou de ne pas parler à l’enfant ou à des problèmes de développement.

Référence : Association canadienne des troubles d’apprentissage

Les personnes ayant un trouble d’apprentissage ont un handicap caché qui, à prime abord, est un avantage, puisqu’ils peuvent disparaître dans la foule. Cependant, de plus près, le fait que cette personne ait un trouble d’apprentissage et qu’elle semble pareille aux autres personnes d’un groupe fait qu’il est encore plus difficile pour elle d’obtenir de l’aide. Divulguer ou non un trouble d’apprentissage à un employeur devient un grand problème pour les adolescents et les adultes lorsqu’ils s’inscrivent dans le monde du travail.

Référence : Association canadienne des troubles d’apprentissage

Les troubles d’apprentissage sont une condition qui dure toute la vie et qu’on ne peut guérir. L’adulte ayant des troubles d’apprentissage qui réussit a élaboré des stratégies pour compenser ses besoins spéciaux. Par exemple, un enfant qui a beaucoup de difficulté à coordonner son écriture ne pourrait probablement pas devenir un calligraphe; une personne qui a des problèmes de mémoire auditive ne pourrait trouver de travail satisfaisant comme téléphoniste. Ces deux personnes peuvent cependant compenser leur incapacité en utilisant la technologie téléphonique actuelle : l’ordinateur afin de produire des textes impeccablement écrits et le répondeur téléphonique pour enregistrer, écouter et réécouter des messages importants et complexes.

Nous avons tous des forces et des faiblesses, mais pour la personne qui vient de comprendre qu’elle a un trouble d’apprentissage ou plusieurs incapacités qui se chevauchent, les forces sont le plus souvent submergées par les besoins. Comme parent, votre tâche est d’aider à équilibrer les forces et les besoins.

Référence : Association canadienne des troubles d’apprentissage

Les personnes ayant des troubles d’apprentissage ont besoin d’être dépistées très tôt et de recevoir des évaluations et des interventions spécialisées opportunes à la maison, à l’école, dans la communauté et au travail, conformes à leur genre particulier de troubles d’apprentissage et qui comprennent au moins les dispositions en vue:

  • d’un enseignement particulier visant le développement d’habiletés précises;
  • d’accommodements adaptés;
  • de l’enseignement de stratégies compensatoires;
  • de développer des moyens de faire reconnaître leurs besoins particuliers.
Référence : Association canadienne des troubles d’apprentissage

Nous vous invitons à consulter le site officiel de l’AQETA pour en connaître davantage sur les différents services qui y sont offerts : aqeta.org.

Les échecs scolaires répétés peuvent être significatifs de troubles d’apprentissage. Les jeunes qui présentent ces troubles sont souvent qualifiés de paresseux, car ils peuvent offrir un bon rendement dans certaines matières et échouer dans d’autres.

Or, ceci demeure souvent un préjugé. À cet effet, une évaluation professionnelle et approfondie des difficultés est nécessaire. Référence : AQETA Outaouais, 2005

75 % des enfants de 3e année ayant des problèmes de lecture et n’ayant pas reçu de soins continuent à avoir des difficultés à lire pendant leurs études secondaires et leur vie d’adulte.

Référence : Témoignage du Dr Reid Lyon devant le Committee on Education and the Workforce, un comité de la Chambre des représentants des É.-U., le 10 juillet 1997

8-39% des enfants avec TDAH sont à risque d’avoir un trouble de lecture, 12-30% sont à risque d’avoir un trouble du calcul et 12-27% risquent d’avoir un trouble de l’écriture.

Référence : Barkley, R. A. (2006). Attention-Deficit Hyperactivity Disorder: A Handbook for Diagnosis and Treatment (3rd ed.). New York: Guilford

On a constaté que 30 % des adultes ayant de graves problèmes d’alphabétisation ont un TA non dépisté ou non traité.

Référence : National Adult Literacy and Learning Disabilities Center, 1994

Les troubles d’apprentissage sont une condition neurologique congénitale ayant un effet sur la vie des enfants et des adultes et touchant toutes les facettes du fonctionnement des êtres humains, y compris le comportement social. Référence : Report on neurological basis, The Lancet, février 1990. Les enfants ayant des troubles d’apprentissage ont généralement moins d’amis mutuels, ont plus d’amis éprouvant des problèmes d’apprentissage, ont davantage d’amis plus jeunes qu’eux et leurs relations d’amitiés sont moins stables.

Aussi, leur relations d’amitié sont parsemés de davantage de conflits, de moins d’intimité, de niveaux moindres de loyauté, de moins de contacts avec leurs amis et ce, comparativement aux enfants sans trouble d’apprentissage. De plus, les enfants vivant avec un trouble d’apprentissage ont plus de difficulté à résoudre des problèmes entourant leurs relations d’amitié que les enfants sans trouble d’apprentissage.

Référence : Wiener, J., & Schneider, B.H. (2002). A multisource exploration of the friendship pattern of children with and without learning disabilities, Journal of Abnormal Child Psychology, 30, 2, 127-141.

35 % des étudiants ayant un trouble d’apprentissage identifié décrochent du secondaire, soit le double du taux de leurs collègues non handicapés et sans inclure ceux qui ne sont pas identifiés et qui décrochent.

Référence : Sommet de Washington sur les troubles d’apprentissage, 1994 Q

Le Conference Board du Canada a déterminé que les décrocheurs de la cohorte scolaire de 1987 coûteront à la société plus de 1,7 milliard $ en impôts non perçus.

Référence : G. Doherty (Ph.D.), De la conception à six ans : les fondements de la préparation à l’école, DRHC.

La recherche montre que de 30 à 70 pour cent des jeunes contrevenants et détenus ont eu des problèmes d’apprentissage. Au cours des deux dernières décennies, le lien entre les troubles d’apprentissage et le comportement délinquant a été examiné et confirmé au Canada comme aux États-Unis. Références : Murray, D.A. (1976) The Link between Learning Disabilities and Juvenile Delinquency: Current Theory and Knowledge, Washington, DC : US Government Printing Office. Dr. Peggy Koopman (1983) University of British Columbia, Cognitive Disorders and Syntactical Deficiencies in the Inmate Populations of Federal Penitentiaries in Canada, Rapport au Solliciteur général du Canada. Dr. Carol Crealock (1978) University of Western Ontario, Juvenile Delinquency: The Canadian Perspective Behavioural Disorder 3 : 309-13. 1987a: The Learning Disabilities/Juvenile Delinquency Link: Causation or Correlation, Ottawa : ministère du Solliciteur général. 1987b : The relationship between learning disabilities and delinquent behaviour, Learning Disabilities 1:55-8. Aussi, 45,6 % des détenus adultes ayant des troubles d’apprentissage avaient déjà comparu devant les tribunaux pour adolescents.

Référence : Troubles d’apprentissage chez la population carcérale fédérale du Canada, 1995, Larry Motiuk (Ph.D.), Services correctionnels du Canada

50 % des femmes ayant des troubles d’apprentissage auront des enfants dans un délai de trois à cinq ans après avoir quitté le secondaire.

Référence : Sommet de Washington sur les troubles d’apprentissage, 1994

Les adultes ayant des troubles d’apprentissage et qui n’ont pas reçu des services d’éducation et/ou de formation appropriés conservent habituellement leur emploi pendant seulement trois mois. Lorsqu’on questionne leurs employeurs, ceux-ci rapportent que dans la plupart des cas, leur mise à pied découlait des déficiences interpersonnelles de ces personnes plutôt que de problèmes ayant trait aux capacités nécessaires à l’emploi.

Référence : Programme d’emploi des handicapés, Ministère du travail de l’Ontario.

Près de 50 pour cent des adolescents qui se suicident avaient préalablement été diagnostiqués comme ayant des troubles d’apprentissage.

Références : Dr. Peck (1985) Crisis intervention treatment with chronically and acutely suicidal adolescents. Youth Suicide (pages 112 à 122), New York : Springer Rourke (1989) A Childhood Learning Disability that Predisposes Those Afflicted to Adolescents and Adult Depression and Suicide Risk; Journal of Learning Disabilities, Volume 22, no 3 (pages 169 à 175) et de nombreuses autres études.

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